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Nuvocare | Portrait de cette jeune startup santé

Nuvocare | Portrait de cette jeune startup santé
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La startup santé Nuvocare est arrivée au Vallée Sud BIO PARC en octobre 2023. L’entreprise santé crée en début d’année a pour objectif de redéfinir les relations entre patients et médecins grâce à la puissance de l’IA. Découvrez cette jeune société prometteuse.

Est-ce que vous pouvez présenter votre équipe en quelques mots ?

Bien sûr ! Notre équipe chez Nuvocare est composée de 3 fondateurs : Samuel, notre CTO passionné par les thématiques d’IA/NLP et Data Science ; Pauline notre experte en droit et gestion des établissements de santé, et enfin Paul-Arno, diplômé d’école de commerce et entrepreneur dans l’âme. Notre complémentarité nous permet d’innover constamment et de nous challenger au quotidien pour mener à bien notre ambition : améliorer significativement l’expérience de soin des patients et faciliter la vie quotidienne des professionnels de santé.

Pouvez-vous nous présenter Nuvocare ?

Nuvocare est une plateforme numérique à destination des médecins et des établissements de santé qui les assiste dans le partage d’information aux patients avant une opération et dans le recueil des consentements éclairés.

Notre plateforme fournit tout d’abord aux patients des informations détaillées sur les procédures chirurgicales, les risques associés et les suites opératoires possibles, à travers des vidéos claires, accessibles et validées par des médecins experts. Nous mettons l’accent sur la transparence et l’éducation des patients, pour qu’ils puissent prendre des décisions éclairées concernant leur parcours de soin.

Nuvocare simplifie ensuite les échanges pré-opératoires grâce à un système de messagerie assistée par une intelligence artificielle. Cette IA est capable de suggérer des réponses aux médecins pour leur faire gagner du temps. Elle tire ses informations d’une base documentaire validée par des professionnels de santé. Elle peut également apprendre des réponses des médecins pour produire des suggestions personnalisées et pourquoi pas un jour répondre directement aux patients.

Enfin, Nuvocare propose aux patients de signer en toute autonomie leur acte de consentement par signature électronique. Cela permet d’optimiser l’efficacité opérationnelle des établissements de santé grâce à une interface de gestion centralisée et automatisée.

Comment l’idée de créer votre startup santé vous est-elle venue ?

Nuvocare est né d’un constat : le consentement éclairé des patients est au cœur de multiples frustrations et touche l’ensemble des acteurs de la santé.

Les patients se plaignent du manque de temps qui leur est accordé et de la complexité du langage médical utilisé pendant les consultations et dans les supports disponibles. Cette situation rend difficile l’assimilation d’informations pourtant cruciales pour leur état de santé.

Les médecins quant à eux se voient attribuer une charge administrative qui les éloigne de leur cœur de métier et qui peut avoir de lourdes conséquences juridiques et réputationnelles.

Enfin, les établissements de santé font face à une traçabilité complexe des consentements, parfois non-signés. L’usage massif du papier complique l’archivage et la réconciliation avec les dossiers médicaux numériques des patients.

Comment avez-vous intégré l’IA dans votre solution ? En quoi cela permet à votre service d’être plus performant ?

Aujourd’hui, notre IA vise à être directement intégrée dans la messagerie électronique de notre plateforme afin de rendre l’expérience de communication médecin-patient plus efficace, personnalisée et accessible.

Nous savons qu’aujourd’hui de nombreuses applications e-santé proposent une messagerie entre les médecins et les patients. Toutefois, avec la multitude de notifications qu’ils reçoivent de toutes parts, les médecins se retrouvent submergés et ne parviennent plus à consacrer du temps à ces applications, laissant de nombreuses questions patientes sans réponse.

Pour remédier à cela, notre IA veut permettre de réduire le temps que les médecins consacrent aux messages de leurs patients, en leur suggérant des réponses qu’ils peuvent envoyer telles quelles ou ajuster en quelques secondes.

Ensuite, Nuvocare sera capable d’identifier les thèmes récurrents dans les questions des patients et les réponses fréquentes des médecins pour automatiser ces interactions. La messagerie évoluera progressivement vers un chatbot personnalisé à l’échelle individuelle des médecins, qui ne seront amenés à intervenir que pour des questions très spécifiques.

L’ambition à terme est de combiner les données de santé des patients à des ressources contextuelles et informatives afin de proposer une information claire et personnalisée à chacun.

Nous sommes aussi conscients d’un manque de clarté de la réglementation autour de l’IA en santé. À ce stade, nous privilégions une approche exploratoire à travers des partenariats pour construire rigoureusement notre solution en conformité.

Quels sont les premiers retours patients liés à votre solution ?

Les premiers retours des patients sur notre prototype ont été incroyablement positifs. De nombreux patients ont apprécié la clarté des informations fournies et la facilité d’utilisation de la plate-forme. Ils se sont sentis plus en confiance et mieux informés, notamment sur les étapes de leur chirurgie et sur les risques associés, ce qui a réduit leur anxiété et leur a permis de donner un consentement réellement éclairé. Ces retours nous ont beaucoup touchés car ils donnent un sens concret à notre projet et cela nous motive plus que jamais.

En quoi le consentement du patient le protège t’il à la fois l’hôpital et le patient s’il y a un problème lors de l’opération ?

Si un risque fréquent ou normalement prévisible survient à l’issue d’une opération, il appartient au médecin d’apporter la preuve que l’information a bien été délivrée et qu’il a bien recueilli le consentement de son patient au préalable. En l’absence de cette preuve, il s’expose en cas de plainte à devoir verser des indemnités qui peuvent atteindre jusqu’à plusieurs millions d’euros !

Le consentement éclairé est donc au cœur d’un rapport sensible entre un médecin et son patient, et peut avoir de grandes conséquences juridiques et réputationnelles si les précautions ne sont pas prises pour bien informer un patient avant son opération. Il permet d’établir une communication transparente basée sur la confiance envers le praticien, de responsabiliser le patient et de clarifier les attentes et les risques associés à une intervention chirurgicale.

En quelles langues votre plateforme est-elle disponible ?

Actuellement, notre plateforme est disponible en français et en anglais. Nous attachons une grande importance à pouvoir communiquer des informations dans la langue maternelle des patients. C’est pourquoi nous avons conçu Nuvocare pour être facilement traduisible, que ce soit la plateforme en elle-même ou les supports d’informations disponibles. Nous allons donc continuellement élargir notre offre linguistique pour que Nuvocare devienne accessible au plus grand nombre de patients possible.

Votre plateforme s’occupe de simplifier les échanges pré-opératoires, qu’en est-il du suivi des patients après l’opération ?

Le suivi postopératoire des patients demande beaucoup de ressources aux établissements de santé, notamment aux secrétaires médicales qui doivent les appeler plusieurs fois par semaine afin d’assurer une continuité des soins et prévenir de nouveaux séjours qui auraient pu être évités.
Bien que notre principal axe de développement se concentre sur les échanges pré-opératoires et la gestion des consentements éclairés, plusieurs établissements ont exprimé leur intérêt à intégrer des éléments de Nuvocare pour le suivi post-opératoire de leurs patients. Nous sommes actuellement en pourparlers avec ces établissements pour explorer la possibilité d’enrichir l’expérience de soins des patients en couvrant tout le parcours de soin, du début à la fin.

Quels sont vos objectifs pour les prochaines années ?

Nous avons pour ambition de devenir la solution de référence pour le partage d’informations pré-opératoires et pour le recueil des consentements éclairés en France, et pourquoi pas d’ici quelques années en Europe. Pour se faire, nous allons accélérer le déploiement de Nuvocare en 2024 et toucher plus de professionnels de santé et de patients en lançant des supports d’informations dans de nouvelles spécialités : dentaire, ophtalmologie, chirurgie dermatologique, …

Nous allons aussi continuer d’innover et d’ajouter de nouvelles fonctionnalités basées sur les retours de nos utilisateurs afin de rendre notre plateforme plus conviviale, complète et intuitive.

Enfin en parallèle, nous espérons multiplier les partenariats avec des acteurs clés de la santé : établissements, associations de patients, syndicats de médecin… afin d’explorer et répondre à des besoins critiques qui n’ont pas encore été adressés, en tirant parti notamment de notre modèle d’intelligence artificielle.

Pourquoi avez-vous choisi d’intégrer Vallée Sud BIO PARC ? Pouvez-vous nous donner votre ressenti sur le lieu

Vallée Sud BIO PARC nous a offert l’opportunité de profiter d’un accompagnement spécialisé et de prendre des bureaux à une vingtaine de minutes de Paris, en plein cœur d’un écosystème qui regroupe plusieurs entreprises de la santé. Évoluer dans un environnement aussi stimulant est une opportunité fantastique pour nous. Après un mois, nous sommes vraiment ravis de l’accueil qui nous a été réservé et des ressources mises à notre disposition pour nous aider dans notre développement.


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L'équipe Vallée Sud BIO PARC